(photo Pixabay)
De sa main,
il prend la sienne,
le bonheur effaçant le gris du jour d'avant,
ils avancent.
Dans
le matin fuyant,
vêtus
d'un manteau de brume,
ils
avancent,
lui,
un flingue coincé dans la ceinture,
elle,
pieds nus, laissant des empreintes sanglantes sur le bitume,
ils
avancent.
Déjà
dans le lointain,
les
sirènes annoncent une expiration rouge sang.
Poussés
par le vent qui se lève,
jusqu'au
bord du précipice,
ils
s'avancent.
De
sa main, il prend la sienne,
la
peur planquée derrière un sourire,
les
bras se balancent.
Dans
un élan à l'unisson, libres,
les
tirs derrière eux figeant l'instant,
le
vide les avalant, ils s'abandonnent.(Voyelle - novembre 2017)